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Le sentir


Henri Maldiney, Art et existence, Klincksieck, 1985, p. 24.

« Le réel est “ce à quoi nous avons ouverture”, en cet étrange lieu désigné par le y du “il y a”. La révélation originaire du “il y a” se produit dans le sentir. Sa tonalité pathique peut être de confiance ou d’angoisse, selon que l’événement qui nous arrive, et à même lequel nous nous advenons, est don offert ou violence faite. Ainsi en va-t-il de ces “sensations confuses que nous apportons en naissant*”. Cette co-naissance au monde n’est pas d’ordre informatique. L’expression qu’en cherche Cézanne n’est pas une représentation réglée par un code. Elle requiert, au contraire, l’abolition du code sous-jacent au dessin. Code et sentir sont antinomiques.

La libération de la couleur peut déchaîner des forces enfouies depuis le commencement du monde. Ces sensations colorées auxquelles Cézanne revient toujours comme à l’origine ne sont pas aisément disponibles et contrôlables. »
*Cézanne, Correspondance, (John Rewald éditeur), Paris, Grasset, p. 227.

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