Bonjour,
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Retrouvez-la à:
http://www.ouvrirlecinema.org/pages/reperes/constellation.html
Ceux qui composent notre Constellation,
avec le temps...
Les auteurs qui composent
Constellation ont été découverts
et travaillés depuis la création d'Ouvrir
le cinéma. On peut déjà donc
les trouver ailleurs, dans d’autres configurations,
au sein des diverses rubriques du site.
Pourquoi les reprendre, alors ?
Non pas dans un esprit de synthèse mais pour se donner
des repères, servir de points d'appui en vue de lectures
plus approfondies des auteurs concernés et tenter
de dire aussi là où nous sommes et ce que nous
construisons.
Si dans la linéarité du montage les auteurs s’interrogent,
se répondent et parfois se contredisent, les citations mêmes, tels
des plans cinématographiques, s’ouvrent à
une autre dimension du montage : l’intensité d’un
rythme qui se fonde dans la marche de la pensée, à l’image
du temps jaillissant dans le plan, avant même de signifier ou de
raconter quoi que ce soit, toujours interrompu par les formes naissantes,
instaurant la division temporelle, celle du tempus à partir
du maintenant du présent, en direction du passé et
du futur.
Notre position à l'automne
2007 ? Nous y sommes, mais toujours en mouvement…
Ouvrir, c'est multiplier les limites
Ouvrir occasionne une béance qui n’existe pas sans
bords, sans limites. À la
différence de la borne ou de la frontière, la limite est
en mouvement constant. Elle n’est pas posée pour qu’on l’atteigne
et la dépasse, en créant un dehors et un dedans mais pour nous
servir de repères et user de notre liberté.
Multiplier les limites, c’est créer une dynamique
interne, poser une structure qui autorise une attention à l'autre (et
pas seulement une compréhension), un
partage, pouvoir
exister sans être enfermé(Jean Oury, Bérangère
Thirioux).
On peut donc dire que nous avons choisi de nous placer dans le cadre d’une économie élargie
qui serait celle d’une analyse critique de nos traditions culturelles et
de nos manières de considérer les productions de l’être-homme
(Gérard Granel, Karl Marx) en relation avec la construction de son monde…
Notre histoire culturelle n'est pas linéaire.
Le patrimoine hérité des civilisations et des
générations antérieures ne demeure pas
en strates bien ordonnés et étanches. Ces matériaux
forment des regroupements, des "constellations",
toujours en mouvement. Leur montage brise leur chronologie.
Mais l’image est habitée par d’autres tensions temporelles :
C’est Aiôn, éternel jaillissement, c’est Kairos,
moment opportun de rupture et de décision qui permet dans le maintenant du
présent de fonder le temps et de le diviser en époques. « En
chacune d’elles, écrit le philosophe Henri Maldiney, le temps s’articule
avec lui-même selon ses trois dimensions et constitue à chaque fois
un nœud dimensionnel différent : Futur, Présent, Passé ».
Il devient alors possible d’envisager le montage à partir
du rythme (Henri Maldiney, Émile Benvensite), de la « tension
temporelle » à l’intérieur
même du plan (Andreï Tarkovski) ; l’image,
comme une « dialectique à l’arrêt »,
quand « l’Autrefois
rencontre le Maintenant dans un éclair » (Walter Benjamin)
et le voir, dans la « divination visuelle »,
comme la mise en mouvement de la « réalité encore invisible ».
(Carl Einstein).
La pensée binaire sous-tend le montage dans sa mise en
relation concertée de fragments. Les tensions temporelles du rythme dans
le plan auraient-elle affaire avec la pensée trinitaire (Dany-Robert
Dufour) ?
Dans cette dynamique, le regard peut venir de l'image (« L'image nous
regarde », Georges Didi-Huberman), l'homme répond au langage,
mais c'est le langage qui parle (Martin Heidegger), et le savoir ne relève
plus d’un jeu de forces dans l'action mais d'une poétique
de la présence. C'est le domaine de la naissance
de l'œuvre (Jean
Beaufret).
Pouvoir « être saisi » par ce qui
nous arrive engage le « sentir », l' « éprouver »,
c'est à dire la connaissance par l'épreuve,
avant le « savoir » et nous ouvre au « réel », « en
cet étrange lieu désigné par le y du il
y a » (Henri Maldiney), loin des codes et de l’ordre « informatique ».
Et dans le temps de l’expérience, quand ce qui nous arrive devient-il
une forme ? (Georges Didi-Huberman)
Ces détours ont de quoi bouleverser notre manière
de « construire nos propres outils » (Jean
Oury) pour faire des images, penser le faire des images,
en imaginer sa pédagogie.
Dans sa critique du dualisme platonicien (la séparation
de l'âme et du corps) Umberto Galimberti nous a entraîné
dans un mouvement qui passe donc par la phénoménologie (Merleau-Ponty,
Maldiney, Rovatti, Didi-Huberman), par le jeune Karl Marx, tout
en ayant découvert, grâce à
Jean Beaufret, le berceau de la philosophie
et de la phénoménologie : la pensée grecque
antique. Poïesis, technè, praxis, théorie,
sont dépoussiérés et retrouvent leur fraîcheur.
Parallèlement, nous nous sommes éloignés d'une psychologie
traditionnelle qui limite la notion de sujet à
la conscience pour aller vers la psychanalyse (Sigmund
Freud, Jacques Lacan, Jean Oury, Pierre Delion) intégrant le concept
de l'inconscient et
la division du sujet, notamment par la distinction entre le
moi, « rivé à
une image » (Jacques Lacan, Jean Oury) et le je de
l’inconscient. Cette orientation nous donne accès à la
distinction entre image et reconnaissance (par
la distinction entre narcissisme originaire et narcissisme
spéculaire.
La première version de Constellation est intégrée
au compte-rendu de la séance
10. Constellation en Pdf :
[version 2] [version
3] [août 2004/176 Ko] [version
4] [août 2005/203 Ko] [version
5][août 2006/264 Ko] [version 6][octobre 2007]
Constellation 7
en html (en cours, à partir de mars 2010)
La tradition, la mémoire, l’oubli
Penser à fond
La limite, délimiter,
ouvrir
Pensée binaire, pensée
trinitaire
Savoir, sagesse, théorie,
pratique
Fonction poétique
[nouveau 2010]
Laisser apparaître : poétique de
la présence
technè
La communication, la rencontre
Le matelas des expériences
Construire ses propres outils [nouveau 2010]
Retirer la « garde »
L’abduction
Pouvoir
Le pathique
Le sentir
L'existence, être-homme
Expliquer, comprendre
Language, langue, parole
Psychologie de la connaissance
L’ambivalencedu
corps
Le sujet,le moi : distinction
L’inconscient
L’interprétation
Deviner, traduire, interpréter
Interpréter,
signifier
sens, signification [nouveau 2010]
Le regard
L’étonnement
Se dessaisir de son
savoir : une phénoménologie
du regard
Temps,tension, vision
Décision et création : le temps de l'expérience
Le voyant
Le rythme, l’image,
la forme, le sensible
La forme en formation
L’espace,
La surface, l’écran
[retour]